Le Père Évêque a souligné ce moment très important de l'Octave qu'est la prière de solidarité, signe de communion et de solidarité de l'Église avec les personnes en détresse.
La prière de solidarité a été organisée pour la deuxième année consécutive par le Service de la Pastorale dimension « Diaconie », afin de prier Notre-Dame avec les personnes en difficulté et tous celles et ceux qui se sentent concernés et solidaires.
Aller dans les périphéries, cela veut dire rejoindre et accompagner toutes les personnes
pour lesquelles il est difficile de se retrouver dans notre société, qui se trouvent souvent exclues, qui sont sans domicile fixe, qui ont dû fuir leur pays, qui sont en détresse morale et physique.
Chacun et chacune a la même dignité et doit être reconnue en tant que personne à part entière qui a des besoins, des aspirations. Cette reconnaissance de soi va de pair avec la reconnaissance et l'ouverture, à l'image de Jésus-Christ qui n'a pas cessé d'aller vers les autres.
Après la lecture de la Guérison de l'aveugle Bartimée (Mc 10, 46-52) en luxembourgeois et en français, le Père Nicolas Buttet a évoqué cette scène bouleversante : un homme perpétuellement chassé car infirme se jette vers Jésus en toute confiance car il sait que Jésus a la réponse, et retrouve la vue.
Cela rappelle l'histoire du mendiant et du roi : Le roi arrête son carrosse devant le mendiant et lui demande : « Qu'as-tu à me donner ? » Le mendiant, surpris, lui répond qu'il est pauvre et n'a rien à donner. Le roi insiste, alors le mendiant sort deux grains de riz de son bol et les donne au roi. Celui-ci lui serre les mains dans les siennes puis repart. le mendiant, déçu, se met à pleurer. Mais le soir, il découvre deux grains de riz en or dans son bol et regrette de n'avoir pas tout donné.
Dieu n'attend que de recevoir notre pauvreté, nos faiblesses, nos soucis… pour établir son Royaume. Lui seul sait en faire « quelque chose » car il s'est fait humble et pauvre. C'est là le véritable génie du christianisme. Puis le Père Buttet a lu une prière écrite par un prisonnier qui s'est converti en lisant les Béatitudes.
Mon Jésus, j'ai tellement besoin d'être aimé,
je ne suis rien,
avec toi Jésus je suis quelqu'un,
je t'aime malgré mes bêtises…
Chacun a ensuite déposé une bougie allumée devant Marie, symbole de sa prière et de sa solidarité. Après le chant « Léif Mamm », accompagnéà l'orgue par Paul Breisch et la chorale Laudate de Mersch menée par Lucien Steffen, le quatuor de saxophones RedSax – un ensemble de l'école de musique de Rédange – a encore interprété« What a wonderful world » de Louis Armstrong, suivi d'une interprétation en luxembourgeois et français de « Mary full of grace » par une personne de l'assemblée.
Puis tous sont venus remplir la salle Brocquart pour partager une bonne soupe et un bon moment d'amitié.
La solidarité n'était pas un vain mot puisqu'ont participé gratuitement à l'organisation la chorale Laudate, l'ensemble RedSax, Young Caritas, le Premier Secours de la Croix de Malte…
